Sécurité routière : les accidents de la route réduits de 16%

« Du fait de cette campagne, le nombre d’accidents sur nos routes a été réduit de 16%, la mortalité routière quant à elle est en baisse d’environ 30% ». Une affirmation du Secrétaire d’Etat à la Défense chargé de la Gendarmerie nationale. Jean-Baptiste Bokam a présidé jeudi au Camp Yéyap à Yaoundé, un séminaire d’évaluation à mi-parcours, de la campagne de « Contrôle-surveillance-répression » des infractions à la circulation routière. L’initiative de la gendarmerie nationale, lancée en juin 2011, a pour objectif « d’infléchir la courbe des accidents de la circulation et des morts conséquentes ». Trois ans après, le SED se dit satisfait du travail mené sur le terrain. Non seulement parce que la courbe des accidents a été inversée, mais aussi du fait que les infractions constatées ont permis de récolter plus d’un milliard de F CFA d’amendes reversées au Trésor public.

La rencontre d’hier était également l’occasion de sensibiliser les spécialistes en matière de sécurité routière, à savoir, les éléments des pelotons routiers motorisés. En effet, d’après le SED, bien que l’on puisse s’enorgueillir des résultats obtenus par la campagne, il y a également lieu de « mentionner certains écarts de comportement qui font l’objet de récriminations, dont la multiplication des postes de contrôle en dépit des instructions de la hiérarchie, le manque de courtoisie vis-à-vis des usagers, la corruption, le non-respect des conventions internationales et autres tracasseries policières ». Voilà qui justifie également la présence des syndicats des transporteurs à cette rencontre, afin qu’eux aussi apportent leur appréciation de la campagne.

Jean Collins Ndefossokeng, président syndical, salue le dialogue social ainsi instauré et espère que ce sera permanent, tous les trois mois par exemple. Alors qu’il reconnaît « qu’on ne parle plus d’accidents tous les jours comme par le passé, ce qui est appréciable », il regrette le fait qu’il y ait trop de brebis galeuses dans le corps. A propos, Jean Paul Noah, autre président syndical, demande au SED de sortir la nomenclature des pièces exigibles et la tarification officielle. « Parce que sur les routes, toute infraction est taxée à 25.000 F, ce qui n’est pas normal. Nous souhaitons aussi que sur nos axes routiers, que les gendarmes mettent l’accent sur l’insécurité en vérifiant les bordereaux de route et de marchandises, notamment les cars de nuit qui transportent le plus les produits illicites ».

En fin de séminaire, le SED recommande entre autres l’activation plus régulière des brigades rouges pour la lutte contre la corruption ; l’instauration le plus régulièrement possible des contrôles ciblés en vue de limiter les tracasseries et la mise en place des contrôles ciblés, en mettant un accent particulier sur les infractions, sources d’accidents. — Source : Cameroon Tribune

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