Yaoundé-Nsimalen : l’autoroute prend forme

Ce premier visage de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen a plutôt fière allure. Sous la conduite des ouvriers de la China Communication Construction Company (CCCC), la section rase campagne de cette autoroute se dessine clairement. Quand on aborde le rond-point Nsimalen en passant par les villages Toutouli, Meyo jusqu’au quartier Ahala, on peut apercevoir la matérialisation de la route sur environ 11,3 km, longueur de la section en 2×3 voies. L’ossature des trois échangeurs prévus à Nsimalen, Meyo, et Ahala se dévoile progressivement aussi, de même que les voies de contournements, les trois passages supérieurs, les dalots en section courantes et buses sous les bretelles. La bretelle qui relie la ville de Yaoundé à Mbalmayo a quant à elle déjà pris corps, bien que n’étant pas ouverte au public du fait des derniers aménagements. D’ores et déjà, on peut apercevoir de loin, le bitume qui s’étend à perte de vue du tracé de cet axe. Au niveau du lieu-dit Rond-point Nsimalen, des panneaux de signalisation et autres plaques orientent les usagers qui voudront se rendre à Mbalmayo ou aller à l’aéroport de Nsimalen. Dans ce cas, ils pourront emprunter l’échangeur qui surplombe déjà le carrefour.

Si pour l’heure, les automobilistes n’ont pas accès à cette route, les piétons peuvent utiliser les mototaxis pour atteindre leurs destinations. Plus loin, sur le tronçon Rond-point Nsimalen-Meyo- Toutouli, le bitume est bien là. Des piles de fondation (sortes de sommier en béton armé) ont été élevées et attendent d’accueillir l’échangeur qui permettra de relier ces localités à certains quartiers de la ville de Yaoundé. En attendant, des ouvriers sont à l’oeuvre, à pied ou à bord d’engins pour aménager les voies de contournement et autres brettelles devant desservir l’autoroute. Certains riverains installés dans les environs de l’autoroute savourent déjà les bienfaits du bitume. Commerces, salons de coiffure, quincailleries, menuiseries et scieries jadis inexistants ou à la limite, construits en matériaux provisoires, ont pris un coup de neuf. Plus solides, plus spacieux, mieux aménagés. De quoi garantir le confort de la clientèle de plus en plus nombreuse du fait de l’accessibilité de la route.

Cependant, des voix s’élèvent pour décrier la destruction de certains champs ainsi que la non-indemnisation de certaines parcelles. Malgré tout, Anicet Owoundi, chef de 3e degré de ce village, encourage ses administrés à réserver un accueil chaleureux à cet ouvrage qui pourra servir la postérité. « D’ici la fin des travaux, les automobilistes comme les piétons pourront circuler aisément sur la route. Grâce aux multiples voies de contournement, les usagers pourront emprunter divers axes pour regagner leurs destinations respectives. Ce qui est une bonne chose pour nous », confie-t-il.

Dans le cadre d’une vision prospective et pour la promotion économique de la ville de Yaoundé, le gouvernement s’est engagé à rendre la mobilité plus fluide. Pour ce faire, il a opté pour la réduction du temps de traversée de la ville et du trajet entre la ville et l’aéroport international de Nsimalen. C’est l’idée derrière ce projet d’autoroute de 23 km, traversant la ville de Yaoundé et la reliant audit aéroport. La section rase campagne est construite par l’entreprise chinoise CCCC. Celle dite urbaine a, quant à elle, été attribuée à trois entreprises. Il s’agit de Synohydro (5,8 km), de la China Road and Bridge Corporation (1,9 km) et d’Arab Contractors (2,1km). — Source : Cameroon tribune

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