Le chantier de la pénétrante Est de Douala avance

Sous les coups répétés d’une pelle excavatrice, le bâtiment, qui abritait un bar et les services d’une société de transfert d’argent, cède par pans entiers. Nous sommes le 26 janvier au lieu dit Ndogpassi Entrée lycée, en plein dans le chantier de la Pénétrante Est de Douala. Les débris du bâtiment en cours de démolition depuis la veille sont chargés dans des camions, qui les emportent loin du site. Le tout sous les yeux des badauds apparemment accros au ballet des engins.

Ici, le changement physique de la zone est spectaculaire, depuis que les travaux ont pris de la vitesse. La route étroite le long de laquelle de nombreux automobilistes rongeaient leur frein, en raison des bouchons, se transforme peu à peu. L’élargissement des deux côtés se précise, et chacun peut visualiser l’ouvrage final qui se dessine.

« Nous sommes sur l’emprise du projet, donc on a effectué des démolitions pour pouvoir travailler et procéder à la mise en propreté de l’emprise », explique à CT un responsable des opérations sur le site. « Tout le monde travaille en harmonie, il y a une bonne entente et les gens sont compréhensifs », ajoute-t-il, pour parler de l’attitude des populations. Certes des casses ont été effectuées çà et là le long du tracé, mais elles intervenaient après des indemnisations. Et puis, la perspective d’en finir avec les embouteillages réjouit.

Le chantier de la Pénétrante Est était au menu de la réunion de la Cellule régionale de coordination des grands travaux du Mintp tenue lundi dans les services du gouverneur à Bonanjo. Il y a été indiqué que ce projet de 41 milliards F, étalé sur 30 mois, en est à 27% de taux d’avancement, et à 47% des délais déjà consommés. « Beaucoup d’avancement ces trois derniers mois, avec notamment des terrassements », expliquera un responsable du projet aux membres de la Cellule. Quelque 500 personnes sont engagées dans ce projet, qui débute au carrefour du Marché des Fleurs et devrait s’achever au pont sur la Dibamba.

Parlant de pont, le 2e en construction sur le Wouri a également figuré à l’ordre du jour des travaux de la Cellule régionale. De fait, les circonstances de l’accident survenu le 20 janvier ont été rappelées par le gouverneur Joseph Beti Assomo : un bateau de plus de 100m travaillant pour le dragage du chenal a heurté l’estacade (pont provisoire) causant des dégâts sur 35m. Le bateau a été arraisonné le temps des enquêtes, et le vœu des autorités, réitéré à cette occasion, est que les travaux reprennent au plus tôt. — Source : Cameroon Tribune

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