Bafoussam a mal à ses routes

«C’est désolant!». «On en a marre!». «Trop, c’est trop!». «On est fatigué de subir une telle souffrance!»… Ces plaintes proviennent de la plupart des riverains des bretelles lycée classique – Gabon bar au quartier Banengo et hôpital de district de la Mifi – palais de justice au quartier Famla. Elles traduisent le ras-le-bol des populations qui n’ont que trop supporté d’attendre le passage d’une route dont les travaux ont été engagés depuis 2014.

Ces citoyens doivent braver l’épreuve de la poussière chaque jour en cette période de saison sèche avec tous les maux que cela engendre. «J’aurais préféré qu’on laisse la route comme elle était à l’époque. Au moins, il n’y avait pas de poussière comme aujourd’hui. Nous sommes mal à l’aise», s’indigne Maurice Tegang, mécanicien. Nadège Piantsop, call-boxeuse au palais de justice, est obligée de s’entourer toujours d’un cache-nez pour se préserver de la grippe.

Selon des informations puisées auprès de la délégation régionale de l’Habitat et du Développement urbain de l’Ouest, les travaux incriminés portent sur l’entretien des voiries dans la ville de Bafoussam (lot 1). Inscrits dans le budget du Fonds routier 2014, ces travaux ont été attribués à l’entreprise Becher Maslow Earthworks Ltd (BME), et portent sur deux tronçons : le 1er tronçon qui va de l’hôpital de district de Famla au palais de justice, a un linéaire de 420 m avec une chaussée en enrobé. Le 2e tronçon va de l’entrée du lycée classique jusqu’à Gabon bar et est long de 1,17km en gravillonnage tri-couche. L’enveloppe s’élève à un peu plus de 235 millions (235 661 563) de Fcfa.

Le chef de service régional des opérations urbaines, Charles Nguetsop, explique que les travaux ont démarré le 22 novembre 2014, et devaient s’achever le 22 mai 2015. Il évoque trois problèmes pour justifier l’arrêt des travaux. La surélévation préalable des bouches d’eau de la CDE (exigence de BME), la pluviométrie, et le retard dans le paiement des décomptes de l’entreprise par le Fonds routier. Il ne reste plus que les travaux liés à la couche de finition, c’est-à-dire l’enrobé. Pendant ce temps, les populations paient le lourd tribut. Et ne vont pas décolérer de sitôt. — Source : Cameroon Tribune

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