110 milliards pour la construction de la route Batchenga-Ntui-Yoko-Lena

La première phase du Programme d’appui au secteur des transports compte déjà un peu plus de 110 milliards de F dans la cagnotte. Ces ressources proviennent du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) dont le conseil d’administration a approuvé le 26 novembre dernier, le prêt destiné, en priorité, au projet d’aménagement de la route Batchenga-Ntui-Yoko-Lena, longue de 248,6 km. Deux décrets du président de la République signés le 02 février dernier habilitent le ministre en charge de l’Economie à signer deux accords de prêt pour le financement partiel dudit projet. Le premier accord de prêt d’un montant de 101,043 milliards de F sera signé avec la BAD. Le second, d’un montant de 9,342 milliards de F sera signé avec le Fonds africain de développement (FAD). Soit un montant total de 110,475 milliards de F qui seront débloqués par le groupe de la BAD.

Ces décrets arrivent quelques mois après la réunion de sensibilisation organisée en juin dernier par le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) à l’effet de présenter aux bailleurs de fonds, les spécificités (technique, économique, environnemental et social) du projet d’aménagement de la route Batchenga-Ntui-Yoko-Tibati-Ngaoundéré (595 km). Au terme de cette rencontre, explique Pierre Ngapjang, ingénieur d’études chargé de suivi des projets routiers BAD/BDEAC à la direction générale de la Coopération au Minepat, certains bailleurs de fonds avaient alors manifesté leur intention de financer le projet. « L’Agence française de développement a promis 43 milliards de F, la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), 40 milliards de F et le groupe de la BAD, 110 milliards de F », confie l’ingénieur.

Après la mission d’évaluation du projet conduite sur le terrain par la BAD, l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), manifestera, elle aussi, son intention de financer le projet avec une promesse de 25 milliards de F. « Du fait de l’entrée de la JICA, le projet qui jusque-là s’arrêtait à Yoko a été prolongé à Lena, la ville suivante», précise Pierre Ngapjang. Ainsi, pour le financement de la première phase du programme d’appui au secteur des transports, il est attendu, outre le financement du groupe de la BAD, celui de la BDEAC et de la JICA. La contrepartie du gouvernement, d’après notre source au Minepat, est évaluée entre 25 et 26 milliards de F. Selon Pierre Ngapjang, le conseil d’administration de la BDEAC a approuvé l’accord de prêt le 12 décembre dernier. Avec la JICA, le Minepat est en pourparlers pour arrêter les modalités du financement. Le chargé de suivi des projets routiers BAD/BDEAC au Minepat révèle à cet effet, l’arrivée d’ici cette fin de semaine d’une mission de la JICA pour discuter des conditionnalités du prêt avant la signature prévue en mars prochain d’après le calendrier arrêté. — Source : Cameroon Tribune

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