C’est dans les années 2004 que les premières stations de pesage sont construites au Cameroun. A cette époque, la surcharge a atteint un taux élevé, il est de 80%. Aujourdhui, le taux de surcharge de 6 % reste toujours préoccupant. « La tendance surcharge zéro effective, c’est notre principal objectif », indique Thomas Amougou, chef de cellule de la protection du patrimoine routier au Travaux publics (Mintp). Celui-ci explique d’ailleurs l’objectif premier de la mise en service de 4 nouvelles stations de pesages. Dans les localités de Bonis, sur l’axe Abong-Mbang-Bertoua. A Mbundjei sur le tronçon, Bachuo-Akagbe. A Meiganga, sur l’axe Garoua Boulai-Ngaoundéré et à Ndjore sur le tronçon Obala-Nanga Ebogo. Il est question d’après le chef de cellule, de protéger le patrimoine routier et l’accompagner à un amortissement normal et régulier pour permettre la construction de nouvelles routes. Il est à noter que ces 4 nouveaux dispositifs de charge portent à 21, le nombre de stations de pesage existant au Cameroun.
Dans le communiqué du ministre des Travaux Publics, Patrice Amba Salla du 29 mai dernier, il annonce une campagne de sensibilisation des transporteurs au respect des charges légales autorisées. La note indique en substance que les transporteurs en infraction n’auront pas à subir des sanctions d’ordre pécuniaire durant cette campagne. Mais, signale que les véhicules en surcharge seront immédiatement délestés. L’objectif de l’opération consistant à faire acquérir aux transporteurs, des attitudes susceptibles d’éviter la mise à mal des infrastructures routières.
Selon Thomas Amougou, les véhicules éligibles au pesage routier concernent ceux dont la charge utile des marchandises est supérieure ou égale à 3,5 tonnes. Il y a également les gros porteurs dont la charge est subdivisée en trois types d’essieux. Pour l’essieu simple, la charge autorisée est de 13T, l’essieu double à 21 et triple à 27 T. « Au-delà de tout ces poids, la charge maximale totale autorisée au Cameroun est de 50 tonnes », ajoute le chef de cellule.
Il explique que, lorsque les surcharges viennent s’appliquer sur la route, elles connaissent un vieillissement précoce. La durée de vie d’une route est de 30 ans. Mais après 15 ans, on peut prévoir son réaménagement. Avec les surcharges intempestives, les routes se dégradent d’une manière précoce. Le transit à travers les différents corridors est aussi l’un des enjeux de la protection du patrimoine routier », ajoute-t-il. — Source :