Le neuvième et dernier marécage identifié sur le tracé de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen est en cours de traitement au quartier Ahala. C’est d’ailleurs, là le point de jonction de la section rase campagne (10,8 km en travaux) et la section urbaine (10 km en études) de ce vaste projet gouvernemental. Les habitants d’Ahala, (tout comme ceux de Meyo, localité précédente), victimes d’expropriation dans le cadre de ce chantier n’ont pas encore perçu les indemnités pour leurs biens à détruire. Ils n’ont donc pas encore libéré les emprises.
Néanmoins, les engins de la China Communications Construction Company Limited (CCCC) tournent déjà au milieu des habitations. Dans le principe pourtant, les travaux ne doivent pas commencer sans que les indemnités aient été payées et les populations déguerpies. Mais, compte tenu des disponibilités budgétaires et des lenteurs dans le processus d’indemnisation, « nous avons obtenu l’accord du chef de village pour commencer à traiter au moins le marécage qui relève du domaine privé de l’Etat et dont la purge et le remblai nécessitent beaucoup de temps », explique Armand Romuald Ndjiba Bami, directeur des opérations urbaines au ministère de l’Habitat et du Développement urbain (MINHDU), maître d’ouvrage.
Sur les six premiers kilomètres, entre Nsimalen et Minkan, la plateforme autoroutière (30 m avec 2 fois 3 voies) est déjà en place. Il ne reste plus que le bitume et les caniveaux. Par endroits, l’on est soit en train d’achever la construction de dalots de drainage des eaux souterraines, soit en train de traiter les zones rocheuses ou marécageuses de manière à les uniformiser avec la plateforme. Dans l’ensemble, il est prévu neuf dalots, trois échangeurs (Nsimalen, Meyo et Ahala), trois ponts et trois passages supérieurs (PS) piétonnes, visant à relier les villages traversés au-dessus de l’autoroute.
Sur le chantier mercredi dernier, les équipes du MINHDU ont pu constater qu’au niveau du carrefour Nsimalen, l’entreprise est déjà en train de construire les pieux pour la réalisation du premier échangeur devant survoler l’axe allant vers Mbalmayo. Il y a 84 pieux à couler ici et l’on n’en est encore qu’au sept premiers. Parallèlement, sur les cinq premiers kilomètres, le maître d’ouvrage recommande le démarrage des fouilles pour la pose des caniveaux. Sur la suite, jusqu’au PK8, les indemnisations ont été payées deux semaines plutôt et les travaux de déblayage ont immédiatement débuté sur les sites inhabités. Et lorsque les riverains du PK 8 au PK 10,8 percevront leur dû, les travaux devont s’accélérer, car les marécages auront été traités par anticipation. — Source : Cameroon Tribune