des partenaires brésiliens et le gouvernement à travers le ministère de l’Habitat et du Développement urbain. L’objectif étant de doter nos métropoles, notamment Yaoundé et Douala, de moyens de transport adéquats pour faciliter le déplacement rapide des personnes et la fluidité du trafic intra-urbain. Voilà une offre de service qui pourrait pallier les nombreuses insuffisances constatées dans le secteur du transport urbain.
Même sans être un expert en la matière, on peut constater de visu que nos villes souffrent d’un déficit criard en moyens de transport de masse. Pour l’heure, les services offerts sont en-deçà des besoins. Alors que la norme communément admise prévoit la présence d’un service de bus en lignes ou tout autre moyen de transport rapide dans une ville de plus de 50 000 habitants, force est de constater qu’aucune de nos cités ne s’est dotée à ce jour d’un système fiable. La nature ayant horreur du vide, l’informel a vite fait de prendre place à travers des modes de transport parallèles ou de substitution comme les motos-taxis, les « cargos » et autres tricycles. Les « taxis » ou ce qui en tient lieu ne correspondent en rien à ce qui existe ailleurs. L’offre publique elle-même tarde à montrer son efficacité. Depuis la disparition de la Sotuc, plusieurs initiatives ont vu le jour ici et là avec plus ou moins de bonheur. Après des débuts prometteurs, la société Le Bus basée à Yaoundé, bat aujourd’hui de l’aile, ses activités étant réduites à leur plus simple expression.
Que faire en attendant ? Face aux urgences de l’heure, le réalisme commandait de réagir. D’où la présence dans nos murs d’experts brésiliens à l’expérience confirmée, chargés d’exposer les avantages d’un nouveau mode de transport basé sur un système rapide dénommé « Bus Transit Rapid » qui devrait faciliter le déplacement rapide des populations par bus à moindre coût. A les entendre, ce système garantit à la fois confort et ponctualité aux usagers. Ceci dit, il y a loin de la coupe aux lèvres. L’amélioration de l’offre en moyens de transport allant de pair avec la modernisation des infrastructures. Pour l’heure, personne n’a encore levé le voile sur les modalités pratiques de la mise en œuvre d’un tel projet qui nécessite plusieurs préalables.
Par ailleurs, la manière de structurer la politique de transports urbains est aussi liée à la manière dont est structurée la ville elle-même. On peut en effet, s’interroger si nos métropoles, dans leur configuration actuelle, offrent des facilités pour accueillir en un temps-record, dans des conditions de salubrité et de sécurité acceptables, un réseau de transport urbain de masse, en l’absence d’un nouveau plan directeur urbain intégrant des voies dédiées et autres itinéraires bien matérialisés pour une circulation moins chaotique et plus fluide. S’il reste évident qu’au-delà des pourparlers en cours, l’accroissement de la mobilité urbaine est au centre des préoccupations des pouvoirs publics, il n’est pas exclu de parer au plus pressé en mettant plus d’ordre dans le système de transport actuel qui pourrait être mieux assaini à travers une réorganisation des services actuels de transport par mini-bus. Ce qui aurait pour avantage de combattre l’insécurité routière et de réduire les embouteillages devenues un casse-tête quotidien pour les usagers de la route. — Source : Cameroon Tribune