Le transport routier représente 90% du trafic interurbain et inter-Etats de marchandises dans la zone de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Seulement en termes d’infrastructures, le constat établi par divers experts du secteur routier démontre un déficit énorme. En plus de cela, les études ont établi que le transport représente en moyenne au Cameroun 60% du coût total de la marchandise sur les routes dégradées, contre moins de 40% sur route réhabilitées.
En ouvrant les travaux du séminaire international sur la problématique du transport des marchandises par route en Afrique hier à Yaoundé. Le ministre des Travaux publics (Mintp), Patrice Amba Salla a souligné l’importance de cette rencontre organisée conjointement par le Conseil national des chargeurs du Cameroun (Cncc), le Mintp et l’Association mondiale de la route (Aipcr). Il a en outre indiqué que pour les pays qui composent cet espace géographique, le transport routier constitue quasiment le seul moyen d’intégration et d’échanges entre la peuples. « La route se présente donc ici résolument comme réelle opportunité de développement économique et socioculturel », a souligné le Mintpt. L’autre importance, c’est de promouvoir des infrastructures routières et multimodales en quantité et en qualité suffisantes.
Ces assises qui réunissent les experts routiers nationaux et internationaux venus de 16 pays africains, européens et même de l’Océanie posent le problème et difficultés qui minent le réseau routier. Il sera question pendant trois jours que ces spécialistes de la route passent en revue, les problématiques majeures du transport routier. Evaluer l’enjeu économique du transport des marchandises par route en Afrique, faire l’état des lieux des corridors de transport de marchandises, aborder de nouveaux modes de financement des infrastructures routières. Pour le Mintp l’autre objectif c’est « aussi de voir dans quelles mesures accélérer les projets en cours en vue d’un développement durable du transport de marchandises par routes à travers les corridors de transit camerounais.
De son côté, le directeur général du Cncc a indiqué que le transport routier suscitait un intérêt immense.¨ « Parce qu’il constitue à la fois un vecteur de développement économique durable pour l’Afrique et un accélérateur d’intégration régionale du continent ». Le Cncc voudrait donc marquer son engagement dans la maitrise du transport et du transit routier des marchandises. Et ce sur le plan de l’aménagement des infrastructures logistiques de stockages de stockage des marchandises et d’accueil des transporteurs routiers.
Dans le domaine d’infrastructures, le Cameroun porte déjà divers programmes. Entre autres le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) qui constitue l’un des principaux guides stratégiques pour l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035. Il y a également des programmes menés en coopération avec les partenaires au développement. Notamment le projet de facilitation des transports et d transit en zone Cemac et du projet de transport multimodal. Il est à noter que ces partenaires au développement apportent au Cameroun un appui constant et croissant dans le développement des infrastructures de transports qui contribue à faciliter s échanges tant à l’intérieur du Cameroun que dans la sous-région de l’Afrique Centrale. — Source : Cameroon Tribune