Les travaux de réhabilitation de la route Yaoundé-Bafoussam (Nationale N°4) pourront débuter au cours du premier trimestre 2016. Afin d’aider le gouvernement camerounais à accélérer la mise en œuvre du projet, la Banque africaine de Développement (BAD) a déjà donné l’autorisation de lancer par anticipation et en urgence, avant la mi-novembre, les avis d’appels d’offres pour le recrutement de la mission de contrôle et de l’entreprise qui va exécuter les travaux. A la tête d’une délégation de la BAD, le Dr Joseph Nguessan rassurait ainsi les participants à la deuxième mission d’évaluation du projet de réhabilitation de la route, tenue lundi dans la salle de conférences des services du gouverneur de la région de l’Ouest.
Cette mission, a-t-il expliqué, est venue pour recueillir les éléments techniques nécessaires (données économiques, nature de la route, calendrier d’exécution) pour finaliser le rapport d’évaluation à soumettre au Conseil d’administration de la BAD en janvier 2016. D’après la consistance des travaux, le projet va du pont d’Ebebda avec un échangeur au niveau d’Obala, jusqu’à Babadjou dans le département des Bamboutos. « Il s’agit d’une réhabilitation lourde, c’est-à-dire que toutes les couches de base et de roulement vont être reprises. L’intervention de la BAD se justifie par la volonté de rendre accessible le corridor Ekok-Mamfé-Enugu au Nigéria », confie Joseph Nguessan. Toutes les buses seront remplacées systématiquement en dalots.
Il est également prévu la construction de deux stations de pesage mobiles, la rénovation des niveaux de signalisation, l’aménagement des aires de repos. Des mesures qui vont garantir la durabilité de l’ouvrage et minimiser les risques d’accidents. A côté de l’ouvrage principal, seront, en outre, réalisés des aménagements connexes sur quatre à cinq kilomètre, pour desservir les principaux bassins de production agricole. En termes d’aménagements pré-identifiés, figurent la construction de 25 marchés le long de l’axe, la réalisation de 32 forages, la construction d’aires de séchage à raison de 50 m2 par localité, la réhabilitation, la construction et l’équipement de cinq cases communautaires, la réhabilitation et l’équipement de quatre centres de promotion de la femme, etc. L’enveloppe financière s’élève à près de 300 millions de dollars, soit environ 183 milliards de F. — Source : Cameroon Tribune