Dans quelques semaines, le voyage entre Ngaoundéré et Garoua ne sera plus un calvaire. L’axe reliant la région de l’Adamaoua à la capitale régionale du Nord qui s’était complètement dégradé est en réfection. Les travaux effectués sur certains lots sont même déjà presque achevés. C’est le cas notamment de la falaise de Mbé qui connaît une cure de jouvence. Les travaux d’agrandissement de la route au niveau de la falaise ont été confiés à China International Water and Electric Corporation (CDWE). Le gros œuvre est achevé. Techniciens chinois et camerounais s’occupent en ce moment des finitions à savoir la construction des murets de sécurité et la matérialisation de la chaussée qui a été considérablement élargie. La falaise s’étire sur dix kilomètres environ. La circulation à cet endroit jusque-là difficile est désormais plus aisée. La visibilité a été améliorée. Le site a une nouvelle configuration. Il traînait la réputation de « cimetière » des gros porteurs. Des bandes de stationnement ont été aménagées pour les camions. Trois voies pour la circulation des véhicules sont construites.
Outre la falaise, les travaux de réhabilitation du tronçon concernent également les ouvrages d’art entre Mbé et Garoua. Les ponts et dalots ont été entièrement refaits. Le croisement des véhicules est désormais possible au niveau des ponts. Ce qui n’était pas le cas avant. C’est toujours l’entreprise chinoise qui a exécuté les travaux. Un projet de restructuration complète du tronçon Mbé-Garoua est en cours de réalisation. Les travaux de réhabilitation de la chaussée sont concentrés entre Dang et Mbé. Ils sont effectués par Dragages.
D’une longueur de 24 Km, ce tronçon est aussi en train d’être agrandi. La réhabilitation de l’axe Dang-Mbé est rendue possible grâce au financement du Programme spécial d’urgence alors que les travaux d’élargissement de la falaise et de reconstruction des ponts, eux, sont supportés par la Banque mondiale. Le délégué régional des Travaux publics de l’Adamaoua, Jean-Marie Mpoam, qui suit le chantier, aux côtés des deux équipes de mission de contrôle, se félicite du rythme des travaux. Il rassure que le retour des pluies n’aura aucun impact significatif sur l’avancement du chantier. Désormais, il sera de nouveau possible de faire Ngaoundéré-Garoua en moins de 3h. Ce qui n’était plus le cas depuis quelques années. Garoua-Ngaoundéré, c’était au bas mot 5h de temps. La nationale n°1 dans son extension Ngaoundéré-Kousséri, très fréquentée, renaît. Tant mieux ! — Source : Cameroon Tribune