Dès le départ comme à la fin de la visite qu’il a reçue de l’autorité en charge du gigantesque ouvrage, Li Yufei, le directeur régional de la China First Highway Engineering Company Limited (CFHEC) a attendu cette promesse du ministre des Travaux publics, Patrice Amba Salla. Tout sera donc fait pour que les bulldozers, les ouvriers et les ingénieurs de cette compagnie qui a commencé les travaux de construction de l’autoroute de Yaoundé à Douala poursuivent leur chemin. Vendredi dernier, comme le ministre a pu le constater, ils étaient effectivement rendus au dixième kilomètre de la construction entamée un mois et demi plus tôt.
Et c’est l’air bien embêté de ne pas pouvoir aller plus en avant que bâtisseur et contrôleur ont exposé à M. Amba Salla les remblais, déblais, montagnes de gravier, plans et perspectives techniques et même financières du chantier. L’autoroute à venir dont on parle en pratique (contrats) depuis 2011 reliera les deux principales places économiques du Cameroun. Sa première phase ainsi mise en route porte de manière globale sur la conception et la réalisation des cent premiers kilomètres. Ses deux voies initiales de chaque côté seront complétées par une troisième bande de passage que l’on construira en tant que de besoin.
Pour l’instant, l’on a encore à faire à des difficultés circonstancielles. Comme les menées des spéculateurs fonciers qui ont entrepris d’acheter des terrains sur le tracé afin de se faire payer des indemnisations. Ils ne perdent rien pour attendre, a dit en substance le ministre des Travaux publics en sensibilisant les riverains sur les conséquences néfastes de tels trafics. Dans le même temps, l’on attend le décret d’indemnisations pour les prochains kilomètres où les services commis à cet effet, sous la houlette du gouverneur du Centre, Joseph Otto Wilson, ont déjà recensé des ayants droit sur quelque quarante kilomètres. « Tout est prêt. L’on aurait même pu demander que l’entreprise continue en attendant le décret », a assuré M. Otto Wilson. Le chapitre des freins occasionnels se trouve aussi enrichi par la texture de telle roche. Les ingénieurs de la CFHEC ont, par exemple, confié au ministre qu’ils recherchaient encore les meilleures solutions pour l’utilisation des agrégats issus de l’une des carrières qui approvisionnera le chantier.
Toutes choses qui ne douchent pas l’enthousiasme du constructeur. Lequel aurait même voulu montrer dès l’an prochain, ce que sera l’autoroute en bitumant d’un coup les premiers kilomètres. Ce à quoi le ministre a répondu qu’il faudrait surtout respecter le cahier des charges. Et si tout va bien, la route sera disponible avant 2019, espère M. Yufei. — Source : Cameroon Tribune