Plus de 810 millions de F ont été remis vendredi dernier à certaines populations des villages Mikan et Toutouli dans le département du Mfoundi, région du Centre. Il s’agit des riverains du projet d’autoroute Yaoundé/Nsimalen, ceux-là dont les biens (maisons, cultures, terrains, etc.) sont situés sur le tracé du chantier en cours et doivent être détruits pour que la route passe. Vendredi donc, le préfet du Mfoundi, Jean Claude Tsila a lancé le paiement des indemnisations des victimes. Occasion pour le chef de terre de rappeler aux populations que les pouvoirs publics tiennent toujours parole : « A chaque fois que je suis venu ici, je vous ai assuré que personne ne sera victime d’éviction avant le paiement de ses indemnités. Voilà, la promesse est tenue ». Jean Claude Tsila a également expliqué que « le gouvernement a choisi d’effectuer les paiements progressivement, en fonction de la disponibilité des fonds mais aussi du niveau d’avancement des travaux, qui sont déjà aux portes du Mfoundi, dont le premier village à traverser est Mikan, suivi de Toutouli ».
L’autoroute Yaoundé-Nsimalen traverse, en effet, trois départements de la région du Centre. La Mefou-et-Akono, la Mefou-et-Afamba où les indemnisations ont déjà été payées et enfin le Mfoundi. Dans ce dernier département, les travaux se déroulent en deux sections : rase campagne et urbaine. Le préfet assure que « toutes les expertises en termes de constatation et d’évaluation des biens sont bouclées, tout au moins pour la section rase campagne qui part de Mikan jusqu’à Ahala. Et juste pour cette première section, les indemnisations constituent déjà une enveloppe très importante. C’est pourquoi le gouvernement ne peut débloquer les fonds que progressivement ». A Mikan, juste trois victimes ont été recensées pour un montant de plus de 20 millions de F. A Toutouli, elles étaient 123 à recevoir une enveloppe globale d’environ 790 millions de F. Suivront, dans quelques semaines, les villages Meyo, Aboume et Ahala, en attendant que soient bouclés les travaux en section urbaine qui s’achève à Tsinga.
Il faut relever que, malgré le calme qui a prévalu durant le paiement des indemnités de vendredi à Toutouli, il y avait quelques mécontents dans les rangs. Des gens qui se demandent pourquoi le paiement se fait en espèces avec tous les risques d’insécurité qui vont avec. D’autres qui auraient préféré le recasement, mais aussi ceux qui ne comprennent toujours pas les bases de calcul des indemnités. — Source : Cameroon Tribune