Entretien routier : la Banque mondiale et le Fonds routier explorent les pistes d’un financement durable.

Rencontre Fonds routier_ Banque mondiale.

La salle de conférences du Fonds routier a constitué, ce 8 septembre 2025, le cadre d’échanges entre les responsables de cette institution et une équipe de la Banque mondiale. Au menu de la concertation, des réflexions autour des opportunités de la réforme du Fonds.

En visite au Cameroun, une délégation de la Banque mondiale conduite par Anne-Cécile SOUHAID, Responsable du secteur Transport pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre et l’administration du Fonds routier ont tenu une séance de travail le 8 septembre 2025. Cette rencontre avait une double visée : (i) évaluer le degré d’avancement du projet de révision du manuel des procédures du Fonds routier ainsi que celui relatif à l’élaboration des règlements et manuels d’exécution visant l’optimisation de la collecte et de la gestion des ressources qui lui sont allouées, et (ii) examiner l’état d’avancement de la réforme de cette institution.

D’entrée de jeu, l’Administrateur du Fonds routier, Aubin ESSAIE MOUSSA, a souhaité la bienvenue à la délégation de la Banque mondiale. Par la suite, il leur a exprimé sa reconnaissance pour l’appui technique et financier accordé à travers le Ministère des Travaux Publics, dans le cadre du financement des appels d’offres relatifs aux projets de révision du manuel des procédures ainsi que celui relatif à l’élaboration des règlements et manuels d’exécution visant l’optimisation de la collecte et de la gestion des ressources du Fonds routier. Il a, par ailleurs, présenté les avancées significatives de la réforme du Fonds, en mettant en lumière les implications du décret n°293/2025 du 10 juillet 2025 portant réorganisation de l’institution.

Relativement à la situation de la réforme du Fonds routier, l’Administrateur a décliné certaines innovations structurelles et opérationnelles du décret qui permettront de renforcer l’efficacité de l’institution. Au rang de celles-ci figurent entre autres : (i) la possibilité de mobiliser les ressources sur les marchés nationaux et internationaux nécessaires à la réalisation des programmes ; (ii) la création d’un nouveau guichet (Guichet Indemnisation) ainsi que la fongibilité des ressources ; (iii) la possibilité de créer des antennes, bureaux ou représentations au niveau local ; (iv) la modernisation des modalités de collecte et de reversement des droits de péage routier et autoroutier.

Au terme de cette présentation et des échanges qui en ont découlé, plusieurs recommandations et propositions ont été formulées. Au rang de celles-ci figurent : (i) l’engagement de la Banque mondiale à partager son expérience en matière de modernisation des péages et (ii) son assurance d’appuyer activement le plaidoyer du Fonds Routier en vue d’obtenir des ressources susceptibles de couvrir les besoins en entretien routier.

Madame Anne-Cécile SOUHAID s’est dite satisfaite de la rencontre qui a constitué une occasion idoine, afin d’étudier d’autres éventuelles pistes pour lesquelles le Fonds pourrait bénéficier des appuis de la Banque mondiale. Elle a également traduit la volonté de leur institution à accompagner la structure dans sa phase de mutation. Par ailleurs, la Responsable du secteur Transport pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a recommandé aux responsables du Fonds, de travailler dans une logique de conformité avec les institutions nationales et internationales ; en s’appuyant notamment sur le document relatif aux « 13 piliers de l’entretien routier » élaboré par l’institution en concertation avec l’ensemble des acteurs du secteur.