Comme le montre la dernière évaluation du réseau routier national, seuls 5000 km sont revêtus de bitume, et donc praticables en toutes saisons, sur un ensemble d’environ 100.000 km. Même si le ministre des Travaux publics, Patrice Amba Salla, a expliqué à CT dans l’interview à lire plus bas les conditions dans lesquelles le plan d’urgence peut réussir à améliorer l’état et la densité de nos routes.
En attendant, une route en terre peut être ouverte alors qu’il pleut. Il suffit d’entretenir les points critiques qui ne sont pas nombreux, sur ce type de routes singulièrement importantes pour le développement de l’agriculture, de l’élevage et du tourisme. Tous secteurs-sources de points décisifs pour la croissance économique. Il reste néanmoins que c’est le bitumage qui est l’horizon espéré pour tout ce patrimoine en chantier quasi permanent, condition sine qua non d’un réel progrès social massif et généralisé.
La traduction de cette vision se fait dans l’énumération des chantiers routiers faite par le minisère des Travaux publics (MINTP). Dans l’ordre de présentation, l’autoroute Yaoundé-Douala est classée numéro un. Le « déforestage » et les terrassements entamés sur les dix premiers kilomètres, l’on attend l’achèvement en 2018. L’autoroute contribuera à désengorger d’autres voies de communication comme la route actuelle qui relie les deux principales villes camerounaises.
Tout comme la première des deux pénétrantes de Douala (celle de l’est) qui va fluidifier le trafic pour ceux qui sortent de la capitale économique vers les régions du Centre, de l’Est, et du septentrion, les périphéries urbaines sont prises en charge. Sur ce modèle, une deuxième voie d’accès va aussi faciliter l’entrée des voyageurs et des marchandises à Bamenda où la descente de Up Station n’est pas aisée.
Dans l’hinterland, les pelles et les bulldozers sont tout autant actifs. 61,85% de réfection de la route Ngaoundéré-Garoua sont effectués. 67% de la route Foumban-Manki (longue de 40 km) ont déjà été faits. Le reste est attendu d’ici juin 2015. Le tronçon Ndop-Kumbo (60,5 km) de la Ring Road est quasiment achevé en revanche (96,31%). La route Obala-Batchenga-Bouam a aussi avancé dans son premier segment. Le MINTP se proposait de budgétiser au moins 21 milliards de F pour la suite. Dans le Sud l’on peut remarquer la construction de la route Zoetele-Nkolyop (27,4 km), du pont sur la Lobo à Zouameyong et l’aménagement du carrefour Ndjom-Yekombo sur la boucle du Dja. A l’Est, Mbama-Messamena vit ses premiers coups de pelle.
C’est à cette toile arachnéenne qui s’étend à travers le triangle nationale que le plan d’urgence va s’ajouter. Et même si on n’en connaît pas encore le détail, il est certain qu’au bout du calendrier triennal de cette opération spéciale, l’asphalte sera une réalité mieux répandue. — Source : Cameroon Tribune